L'histoire du manoir


L'histoire de Keraouël, la grande et la petite !

La grande histoire


Pour la grande histoire, c'est sans doute dans les années 1450-1480 qu’a été construit le premier manoir Renaissance dont une partie subsiste au Sud de l’ensemble. Il est complété au XVII° siècle, par Sébastien Le Borgne de la Tour Keraouël entre 1630 et 1660. Le manoir prend alors sa forme définitive de style Louis XIII avec un plan en équerre à deux étages, prolongeant le logis Renaissance.
Un pavillon à l'ouest et deux pavillons au Nord complètent l'ensemble. Cet agrandissement témoigne de la prospérité de ses propriétaires Jean Toussaint puis Sébastien Le Borgne de la Tour Keraouël qui meurt à l’achèvement de la chapelle domestique en 1677.

L'ensemble a été réalisé par un maître d'œuvre inconnu. L’équilibre de ses lignes témoigne d'une réelle maîtrise de l'architecture civile du XVII° siècle, alliant élégance, harmonie et simplicité.

Le manoir a été modifié à la fin du XIX°, pour réparer les dommages de la Révolution.

La petite histoire


Pour la petite histoire, oublions le XVI° siècle, la Révolution et que sais-je encore.

Pour moi, Keraouël a toujours existé. Ce sont tous mes souvenirs de vacances chez mes Grands Parents avec les cousins grands et petits. J'ai en mémoire la joie de nos retrouvailles alors que nous étions éparpillés le reste de l'année. J'entends encore les fous rires entre cousines et me rappelle les blagues des plus grands, les attentes devant la porte de l'unique cabinet, les parties de plage à Keremma ou à Pors Meur, la soirée crêpes ou la Saint Louis, célébrée avec pompes en l'honneur de mon Grand Père. Je revis l'insouciance et la spontanéité des jours passés à Keraouël. Je garde aussi la nostalgie des adieux quand chacun repartait avec les oncles et tantes.

J'ai aussi le souvenir d'un Grand Père sévère et taiseux, qui nous faisait faire nos devoirs de vacances, de Mamy de Keraouël qui partait sur son Solex faire les piqures dans le village ou qui nous forçait à manger jusqu'à la dernière cuillère d'une soupe qu'on n'aimait pas. C'est l'oncle Jean, réparateur de l'irréparable, connu pour ses jurons quand une pendule qu'il réparait devenait récalcitrante.

Puis mes Grands Parents ont disparu. Papa a repris le flambeau, menant, juste avant mon mariage, des travaux gigantesques pour électrifier, chauffer et couvrir une grande partie du manoir. Maman, citadine, avait finalement succombé au charme et à l'apaisement que procure Keraouël. Maman puis Papa, eux aussi, nous ont quittés.

Malgré les souvenirs, malgré le charme et la sérénité qui s'en dégagent, Papa appelait Keraouël «sa danseuse». Personne ne se bousculait vraiment pour reprendre la flamme et la faire vivre.

Que faire de Keraouël ?

Guy, mon mari, sentait la tristesse de mon père à voir disparaître dans d'autres mains ce petit joyau.

Tous les deux, nous avons alors imaginé qu'il fallait continuer à faire vivre Keraouël en se faisant «passeur de patrimoine», d'un patrimoine chargé d'âmes, en invitant d'autres familles, groupes d'amis à venir eux aussi puiser à cette source de fraicheur, de jouvence et de sérénité que procure Keraouël à tous ses occupants.

C'est ainsi qu'est née l'idée de louer Keraouël pour des séjours de vacances. Mais il fallait d'abord mener d'importants travaux pour apporter le confort moderne que chacun attend aujourd'hui d'un tel séjour. Tous les ans, nous restaurons avec nos fidèles voisins, amis et artisans un morceau de toit, une peinture, un plancher, de l'électricité ou de la plomberie...

Les choses ont bien avancé depuis près de 25 ans et ne sont pas finies.

Merci à tous nos vacanciers et visiteurs qui nous aident à poursuivre cette œuvre de passeur de patrimoine.

Alors Bienvenue chez nous et excellent séjour à Keraouël !

Elisabeth


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